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"Il s'assit et regarda les militaires. Les Russes, les Américains. Les miens, les tiens, les nôtres, les leurs. Tous ces petits napoléons de merde. Sans oublier les savants et leur génie de merde. Ce n'est pas de génie que le monde manquait, c'est de limites au génie.
Le "cochon" n'était pas à l'extérieur. Il était à l'intérieur. Dans les coeurs et dans la tête."

(Romain Gary, Charge d'âme)


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1Mais pas dans la queue. Il n'avait jamais cru, lui, qu'elle était le Fléau.
Au contraire, entre ses jambes se trouvaient les ailes du monde, le temple vertical et mobile, la trompe de Ganesh, le dieu-éléphant bienveillant. Il ne manquait jamais de la saluer chaque matin à son réveil : - Bonjour, noble flambeau, n'oublie pas de me soulever aujourd'hui jusqu'au dessus des nuages.
Stéliadetwingolescu
alunk
ordo
2Sorte de bête putride qui faisait devenir fou à lier le plus équilibré des animaux à deux pattes.
Et putain, la folie, là-bas ça manquait pas : William se souvenait encore avec précision de ce captain qui après avoir haché menu tout un village, courait comme un damné en criant, pour mettre des pansements aux blessés. Non mais quelle connerie du diable !
ordo  
3Puis Emile pensa à lui-même. Tout le monde le disait, il était un putain de génie, lui aussi. Pouvait-il désapprendre ? Régresser ? Extirper de ses entrailles cette saloperie ricanante que ses faux amis lui enviaient et qui ne faisait que bouffer son coeur par petits morceaux bien carrés ?Fabriceordo
Migou
4Cette vérité était inscrite dans la conception même de l'arme nucléaire et de l'accumulation de stocks capables d'anéantir en neuf minutes le souffle humain partout où il vivait.
Le président ferma les yeux et baissa la tête.
Le génie humain sonnait le glas de la démocratie parce que seul le génie pouvait contrôler le génie. Et cela voulait dire que les peuples étaient à la merci d'une élite
VraiMigou
twingolescu
5Le cochon etait partout, dans les livres d'école, dans les journaux, au cinéma et au théâtre. Il n'y avait pas d'alternative; relever la tête et de nouveau se battre. Combattre pour l'indépendance de la nation, aujourd'hui, combattre nos alliés.twingolescualunk
 

Proposé par poney
Source: Folio n°3015 - p 279
Publié le 23 octobre 2005

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Commentaire de l'auteur


poney27 septembre 2005, 08:14:20
Malgré un certain nombre d'anachronismes, je trouve ce livre formidable (un début un peu lent et une deuxième partie haletante). Il faut faire des transpositions - l'ennemi des Etats-Unis n'est plus l'URSS, mais il y a toujours cette notion d'"ennemi" à abattre. Quand je lis Gary, je trouve qu'il avait une vision malheureusement exacte des potentiels d'évolution négative de nos sociétés. Ce livre-ci traite des dérives de la science qui ne s'encombre pas de morale. Le vieux débat qui date, me semble-t-il, de Rabelais...

Commentaires des auteurs des propositions


Stéliade6 octobre 2005, 03:10:36
Allons-y carrément. J'aime bien aller à contre-courant.

Commentaires divers


poney25 octobre 2005, 08:30:12
Mais non, Stéliade, tu ne vas pas vraiment à contre-courant sur celle-là. Si le "cochon" de Romain Gary est entre guillemets, il y a une raison. Cela n'a rien à voir avec la libido (De ce que je peux saisir du personnage, Gary aurait plutôt été d'accord avec toi).
Ce "cochon" est ce que Bush appelait une arme de destruction massive. Le terme n'xistait simplement pas dans les années 70.

Stéliade25 octobre 2005, 17:32:42
Non, je voulais dire : parfois on rend automatiquement les hommes porteurs et responsables de tous les maux. J'avais donc envie de prendre leur défense, de la manière la plus premier degré et concrète qui soit : par leur sexe.

ordo26 octobre 2005, 00:13:06
et ééévidemment j'ai voté pour Fabrice (f'sait longtemps)
:-)

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